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Mi vida portena, des nouvelles de Buenos Aires
Mi vida portena, des nouvelles de Buenos Aires
28 février 2011

Una semana portena, 3615 ma life

Suite à des plaintes, je décide de vous raconter à quoi mes semaines à Buenos Aires ressemblent. 

Lundi, après le travail, je cours rejoindre Shannon à notre cours de salsa. Une heure de déhanché approximatif dans un cours avec beaucoup trop de filles (classe de danse oblige). Le prof doit avoir des os escamotables car ce n'est pas possible de rouler autant des hanches et des épaules. En rentrant, nous passons très vite au chino (tous les petits supermarchés de quartiers sont des chino, c'est un peu comme l'arabe du coin, sauf qu'il y a toujours une boucherie à l'intérieur) pour acheter un bon steak et de la salade que l'on mange devant The fighter, acheté piraté dans la rue pour 10 pesos (très très bon film avec Christian Bale et Melissa Leo qui viennent de recevoir les oscars du meilleur second rôle masculin et féminin).

Mardi soir, je rejoins des amis et deux sciences pineco, Sara et Sarah, en échange au Chili venu passer 1 semaine à Buenos Aires à Lo de Roberto, un petit bar à 15 min à pied de chez moi, dans le quartier de Carlos Gardel et de l'âme tanguera de Buenos Aires où on vient écouter du tango accompagné à la guitare devant une quilmes (je vous fais un article bientôt tellement c'était bien). 

Mercredi, je retrouve Sara à la sortie du travail pour acheter nos places à un spectacle de tango (moins de 21 ans >> 30 pesos au lieu de 150 \o/). Puis on papote jusqu'à 21h devant un café et un muffin. 

Jeudi, je me dépêche de rentrer, attrape mes baskets et mon short de sport moche pour aller au gimnasio (oui, finalement, je me suis mise à la salle de sport). En rentrant je vois Jonathan, mon colloc américain en train de regarder avec perplexité le dos d'une boîte de risotto industriel. Prise de pitié, je décide de cuisiner un poulet basquaise. Les garçons tentent de me convaincre de regarder un film qui parle d'un type qui voyage dans le temps pour aller chasser les dragons chez les vikings, dans le genre "Choc des titans"*. Est-ce que tu m'as bien regardé? lui dis-je. Je les laisse donc partager leur neurone devant la télé et pars faire la connaissance de Laurent, francais fraichement arrivé dans Quito House. 

Vendredi, il n'y a plus rien à petit déjeuner dans mon frigo, je passe donc au starbuck prendre un capuccino (bonheur du matin!!). J'en ai bien besoin car ma chef de service m'a demandé d'aller remettre des papiers aux quatre coins de la ville. J'arrive à 13h au bureau. J'ADORE le vendredi soir. A 17h, tous les autres volontaires sont partis et généralement, les chefs aussi. Alors les filles parlent et médisent sur les supérieurs et l'organisation catastrophique de la Fondation. J'ouvre mes oreilles et je kiffe à mort. Mince, j'ai trop kiffé, je suis en retard pour mon rendez vous avec Sara. Métro, douche, métro. On se rejoint pour un resto et vu qu'il nous reste une petite heure, on se prend une glace au Vesuvio, à deux pas de l'Obelisco. 21h45, on pénètre dans le Teatro Metropolitano, un des nombreux théâtres/salles de spectacle de la célèbre avenida Corrientes. On en ressort assez surprises de ce qu'il vient de se passer sous nos yeux ébahis. (Pour lire "ce qu'il vient de se passer" (quel suspense!!), c'est ici). Puis on rejoint l'autre Sarah de Sciences po-chili chez l'ami du coloc de Santiago de Sarah qui est chilien mais qui vit à Buenos Aires (vous suivez?). On papote, entre chiliens, argentins et francais jusqu'à une heure tardive. Quand je rentre chez moi, la maison est vide mais j'aperçois des cadavres de bouteilles dans le jardin, des chapeaux à paillette dans le salon. Hum, quelque chose me dit que mes collocs aussi ont fait la fête ...

Le samedi, le samedi ... je me réveille à 13h, vais chercher à manger et reviens dans mon lit, glandouille sur mon pc, émerge à 17h de ma chambre, découvre qu'il fait beau. En chemin, je trouve Kristian, mon colloc norvégien, Shannon et une bouteille de bière. Nous nous racontons nos vendredis respectifs. 18h30: la bouteille est vide, Jonathan et Jonatan nous ont rejoint autour de la table. 19h: "je devrais aller faire les courses un jour, j'ai 3 copines qui viennent dîner à la maison avant de sortir" pense-je. 19h30: j'ai devant moi trois garçons de moins de trente ans et une américaine aussi doués avec la cuisine que Dati avec les micros du parlement de Strasbourg. 19h32: "je devrais aller faire les courses j'ai 7 bouches à nourrir ce soir" pense-je. 20h: nous allons finalement faire les courses. 21h: les quiches courgettes-lardons sont au four. Les copines arrivent, tout le petit monde fait connaissance, ca parle francais, anglais ou espagnol selon les coins de table, on mange, les américains prennent mes recettes de cuisines pour des recettes magiques aux secrets impénétrables (la tajine aux figues et le poulet basquaise les ayant déja à moitié achevé dernièrement). A minuit et demi, je réveille Shannon de sa sièste pour se rendre à une fête organisée par l'ami d'une amie. Le lieu est vraiment bien, c'est une maison avec un patio intérieur que la proprio loue le week end pour des fêtes en tout genre. La musique est cool, ils passent Eiffel 65, je dis à Kristian "j'avais 9 ans quand cette chanson est sortie, c'était ma première boum", il me répond "moi je terminais le lycée ... J'ai même pas le droit de te parler en fait!!!" Je me rappelle que nous avons 8 ans de différence. Le seul problème, c'est qu'il n'y a personne. A 3h, les gens "qui vont commencer à arriver, ne t'inquiète pas" ne sont toujours pas là. Avec mes colloc nous partons au Niceto, boîte de nuit branchée de Palermo. On danse jusqu'au petit matin. 

Dimanche: je fais un effort surhumain pour me réveiller à 11h30 et rejoindre les Sarah de Sciences po chili au Oui Oui pour prendre un brunch. Ok c'est un petit resto bobo dans un quartier bobo mais c'est bon (pour moi, oeufs brouillés, salade et pommes de terre puis yaourt, muesli et fruits frais avec café et vraie limonade (15euros :D)). Nous passons 2h30 à table, normal c'est dimanche. Puis nous restons discuter jusqu'à 21h sur la terrasse de leur auberge. Je rentre et trouve la petite troupe devant les Oscars. C'est dimanche, mon frigo est vide, j'ai la flemme, on commande du chinois. Les Oscars, c'est un peu chiant et pas très drôle donc je vais me coucher. Demain, ca recommence** ...

Voilà voilà, bienvenue dans ma vie !!

 

* Le genre cinématographique "Choc des Titans" (que j'ai vu dans le bus longue distance argentin) c'est un type plutôt mignon, musclé, sale et viril qui tout à coup se décide à avoir une destinée extraordinaire (se battre contre les dieux de l'olympe en l'occurence), se bat beaucoup, parle très peu sauf pour dire "non, ils ont tué mon père, je le vengerai!" et qui doit avoir une sacrée fascination pour la mort pour suivre des conseils aussi délire que "va chercher la tête de la Méduse pour pouvoir ensuite tuer le monstre du Lochness puissance 12000."

** Non en fait je triche, toutes mes semaines ne sont pas comme ça. Celle ci était particulièrement active parce que je recevais mes amies de sciences po. En vrai, c'est un poil plus tranquille. 

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Commentaires
O
J'avais oublié le 3615., !!! hhaaa drissou... love ya
C
Rien que le titre me fait vibrer! 3615 My Life ou encore comme les aime le 3615 . , !!!
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